Judith Kaantor plasticienne

Judith Kaantor     plasticienne

Jean Giono - Jean le Bleu

«  Quand on a le souffle pur, disait mon père,  on peut autour de soi éteindre les plaies comme des lampes.

Mais je ne savais pas, je disais :

-Si on éteint les lampes, papa, on n’y verra plus.

A ce moment, les yeux de velours restaient un moment immobiles et ils regardaient au-delà de ma glorieuse jeunesse.

-C’est assez juste, répondait-il, les plaies éclairent. C’est assez juste. Tu écoutes beaucoup Odripano. Il a fait ses expériences. S’il peut rester jeune au milieu de nous, c’est parce qu’il est poète. Tu sais ce que c’est la poésie ? Tu sais que ce qu’il dit c’est de la poésie ? Tu le sais, fils ? Il faut le savoir. Maintenant, écoute, moi aussi j’ai fait mes expériences, à moi,  et je te dis qu’il fait éteindre les plaies. Si, quand tu seras un homme, tu connais ces deux choses : la poésie et la science d’éteindre les plaies, alors tu seras un homme. »



26/02/2012
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